DEBUTER UNE COLLECTION DE POCKET-RADIOS

INTRODUCTION

Contrairement à des T.S.F à lampes ou des récepteurs portables à transistors, les radios de type "Pocket" prennent peu ou pas de place.

Sur cette base, plusieurs thèmes de collection de "Pocket Radios" peuvent être envisagés par :
• Pays de fabrication (Ex : U.S.A),
• Marque (Ex : SONY),
• Période (Ex : 1955-1965),
• Couleurs dans un modèle,
• Les premiers transistors (Ex : Regency, Raytheon, Sony, Admiral, etc).

Au départ, j'ai choisis de faire 2 pays (U.S.A et Japon) pour avoir une représentativité de ce qui s'est fait à une époque. De plus, participant occasionnellement à des expositions, j'ai la possibilité de varier les présentations. Ceci dit, je me suis laissé tenter par quelques marques européennes et soviétiques qui présentent un grand intérêt pour le collectionneur.

La production française a été plus dans le sens des modèles de table ou portables, d'où le peu de "Pockets" produits à l'époque. Cependant, la collection des marques françaises est tout aussi passionnante pour l'amateur qui souhaite approfondir l'histoire industrielle de notre pays. Par exemple, la marque OPTALIX est riche en modèles et variations de couleurs. Elle peut constituer à elle seule, un thème de collection dont la plupart des modèles se trouvent encore facilement (bourses d'échanges, brocantes ou les sites de ventes en ligne).

Enfin, il ne faut pas oublier qu'à compter des années 60, plusieurs grandes marques Américaines faisaient fabriquer leurs récepteurs à transistors au Japon ou à Hong-Kong. Ces modèles ne sont donc pas à négliger dans une collection car, souvent d'excellente qualité.

L'habillage de certains modèles japonais ou U.S porte le nom "Reverse Paint". Il s'agit d'une méthode qui consiste à peindre par l'intérieur une surface transparente (verre ou plastique).

COMMENT ACHETER ?

Hormis ce que l'on peut trouver en brocante, les sites de ventes en enchères sur internet restent les plus attractifs d'un point de vue "choix". Les prix malheureusement pratiqués, le restent moins !!!

Avant d'acheter, en brocante ou en enchère, un certains nombres de points sont à vérifier sur votre future acquisition :
• Est-ce qu'il fonctionne ?
• Quel est l'état du boîtier et de son couvercle ? Absence de fêlures, manques dans les angles ?
• Le compartiment et les contacts de pile, sont-il oxydés ? Si oui, il faut être encore plus vigilant sur le contenu de l'appareil car, les piles peuvent avoir coulé et endommager des composants de proximité.
• Est-ce que le bouton ou la mollette de recherche des stations permet de déplacer l'aiguille sur le cadran ?
• Est-ce que la mollette ou le bouton de volume sonore tourne correctement ?

Bien entendu, lors d'un achat sur internet, ces règles restent applicables avec la possibilité de demander des photos supplémentairesdont l'intérieur.

Toutes ces vérifications, vous permettrons de faire une acquisition avec un minimum de surprises. En effet, le degré de miniaturisation implique une certaine agilité des doigts et une bonne vue pour intervenir sur ce type d'appareil.

Bien que ces petits récepteurs fonctionnent depuis plus de 50 ans, ils vous faudra envisager de remplacer les condensateurs chimiques à plus ou moins court terme.

De plus, ces petits appareils étaient le plus souvent accompagné d'une housse et d'un écouteur. S'ils sont présents, cela valorise complètement le récepteur. Posséder ce dernier dans sa boîte d'origine avec sa notice ou son manuel est un plus pour la collection.

COMBIEN CELA VAUT ?

Satané question qui revient régulièrement sur les forums d'amateurs ou collectionneurs et qui génère des polémiques ou avis divers !!! Je serai tenté de répondre : c'est le prix que vous voulez bien y mettre ? Mais ce n'est pas si simple que cela car, il s'agit de la loi de l'offre et de la demande. Collectionneur de matériels de radio depuis plusieurs décennies, j'ai vu les prix de certains modèles s'enflammer pendant plusieurs années puis redescendre brutalement. En collection de récepteurs à transistors, ceux de la première génération comme le Regency TR-1, atteignent par leur rareté et leur état, une somme comprise entre 400 et 1000 €. D'autres ayant une spécificité esthétique se négocient entre 100 et 200 €. Les modèles les plus courants se situeront entre 10 et 100 € donc, difficile de se faire une opinion lors de premiers achats.

Par cette rubrique, je ne veux en aucun cas, établir une hierarchie des prix mais plutôt donner des orientations au lecteur. L'estimation d'un objet est le métier du Commissaire-priseur dans lequel, je n'ai aucune compétences ou statut.Pour ma part, j'observe les transactions qui se pratiquent en France mais aussi aux U.S.A, Grande Bretagne ou Allemagne sur un site de vente aux enchères bien connus. N'oublions pas que pour la Grande Bretagne et les U.S.A les frais de port et de douanes deviennent prohibitifs.

Enfin pour conclure, une collection est un plaisir dans lequel, il ne faut pas espérer en tirer un bénéfice pécunier. L'objectif étant avant tout d'acquérir une sorte de compétence ou culture personnelle. A la rigueur et dans le pire des cas, une collection se revendra à prix coûtant.

COMMENT DATER UNE RADIO ?

Dans un premier temps s'appuyer sur les ouvrages existants dont certains sont décrits dans la rubrique Bibliographie de ce site. Une autre source d'informations sont les anciens catalogues encore en circulation sur des sites de ventes aux enchères. En dernier lieux, les sites spécialisés de collectionneurs où sont fournies de nombreuses informations dont certains sont listés dans la rubrique Liens.

A quelques exceptions près, les marques européennes (dont la France ou l'Allemagne) sont assez bien répertoriées. Plusieurs sites indiquent avec précision la date de commercialisation de ces appareils. Attention, ce n'est pas parce que l'étiquette intérieure d'un récepteur indique 1968 qu'il s'agit obligatoirement de la bonne date. Des marques comme "Optalix" ou "Philips" ont fabriqué le même modèle durant plusieurs années. Dans ce cas, il faut aller plus loin et analyser le numéro de châssis (Optalix) ou le numéro de série (Philips).

En ce qui concerne, la datation des fabrications japonaises, cela peut se réveler parfois plus difficile. La documentation disponible est plutôt rare et certains modèles japonais n'ont jamais été commercialisé sur le continent américain ou européen. De plus, les étiquettes collées à l'intérieur du boitier ont souvent disparues. Une solution consiste à analyser les composants contenus dont les condensateurs électro-chimiques qui possèdent un numéro dont on peut déterminer la date de fabrication.

Ne souhaitant pas réinventer ce qui a déjà été écrit par un autre collectionneur, je vous invte à consulter plus particulièrement le site Radiowallah. La démarche de datation des composants est très bien décrites sur cette page.

Enfin, il est assez courant de retrouver des radios d'origine japonaise sous différentes marques.

COMMENT DEPANNER CES RADIOS ?

Circuit transistors

De mon point de vue, il vaut mieux avoir quelques connaissances en électronique et connaître les bases de fonctionnement d'un récepteur superhétérodyne. Par ailleurs, la possession de quelques appareils de mesures comme un contrôleur multimètre, un signal-tracer le cas échéant sont un minimum.


Cependant, je vais modérer ces propos en faisant remarquer que beaucoup de pannes sur ces appareils, proviennent de mauvais contacts ou de soudures sèches. Comme je le précise ci-dessus, un des plus gros générateur de pannes est le bac à piles qui en coulant à oxydé des contacts ou abimé des composants. Il reste donc, à détecter l'élément en panne par les méthodes traditionnelles de dépannage.

Une autre source de panne sont les condensateurs chimiques qui ont finis par sécher. Avant d'envisager leur remplacement, il vaut mieux procéder à un contrôle unitaire de ces composants et ne procéder au remplacement que de ceux qui sont réellements morts. Leur remplacement est réalisable sous réserve de retrouver surtout un composant de taille équivalente. Des lots de condensateurs chimiques destinés à cet usage sont fréquemment en vente sur Internet.

Prudence lors des opérations de soudure sur certains composants (dont les transistors au germanium) ou sur les pistes du circuit imprimé qui ne supportent pas les fortes températures du fer à souder.

Pour conclure, un transistor ou une diode peuvent être coupé. En fonction de leurs caractéristiques, trouver l'original ou un équivalent peut se révéler parfois difficile. 

OUTILLAGE

Outillage radio

L'outillage minimum est assez classique et peu coûteux à acquérir :

  • quelques tournevis capable de dévisser les anciennes empreintes "cruciformes",
  • une petite boîte de tournevis d'horlogerie que l'on trouve couramment dans les magasins d'outillages,
  • un fer à souder de faible puissance (25 Watts maximum) permettra de ne pas trop mettre en danger les semi-conducteurs,
  • l'indispensable pompe à dessouder,
  • une pince coupante et une pince à dénuder,
  • une paire de brucelles,
  • un multimètre analogique ou numérique (pour ce dernier, il en existe de bon marché).

DERNIERS CONSEILS !!!

Circuit transistors

Vous venez de récupérer une "Pocket Radio" qui fonctionne correctement !!!

Si vous n'en avez pas l'obligation, évitez surtout de le démonter. En effet, un des éléments fragile est le cadre ferrite avec ses petits fils émaillés qui sont raccordés directement au circuit imprimé. Le risque est qu'ils cassent ou que vous perdiez l'emplacement de raccordement et sans schéma, cela reste assez délicat à remettre à sa place.

Vous trouvez que le boîtier de votre radio manque un peu de brillant ? Avant toute tentaive de lustrage par application de produits sur certains plastiques, faites un premier essai sur une partie non visible (couvercle intérieur par exemple). Un produit inadapté pourrait endommager définitivement la surface de votre récepteur. L'eau savonneuse en protégeant les pièces fragiles permet un premier nettoyage ou dégraissage. Vous pouvez tenter d'utiliser un produit pour faire les cuivres (Celui utilisé par les ménagères depuis des décennies) et faire un premier essai comme indiqué ci-dessus. Si après lustrage avec un chiffon très doux, le brillant revient à son aspect d'origine, vous pouvez continuer à faire le reste. Il existe aussi des produits pour les plastiques qui sont issus de l'automobile. 

Si vous n'utilisez pas souvent ce récepteur, n'oubliez pas de retirer les piles qui peuvent en vieillissant finir par couler et endommager les contacts ou composants.  

Enfin, ne jamais négliger les épaves de certaines radios peu répandu (Zenith 500 par exemple ou autre). En effet, un boîtier, un couvercle, un bouton, un cadran en bon état vous permettrons de reconstituer ultérieurement un bel appareil aux moindres coûts.